Jonathan Roby, en quête de l'impossible !

Nouveau Pivot du club, Jonathan Roby a eu une carrière qui l'a conduit un peu partout en France, scénario de la carrière d'un joueur plein de potentiel.

Disons-le, le parcours de Jonathan Roby n'a rien de très atypique ! En effet, comme beaucoup d'handballeurs, c'est grâce à son père qu'il a connu le sport. Car le père de Jonathan jouait et était également arbitre, de ce fait, "Jijo" le suivait sur les terrains de handball et commencait à toucher le ballon. Tout du moins toucher au ballon rond, car le ballon ovale, celui qui adorait étant jeune faire du VTT dans les forêts alentours ou faire de la pêche avec son grand-père, il le connaissait depuis tout petit. Ayant fait sa jeune enfance à Solignac, ce n'est donc qu'à l'âge de 13 ans qu'il commence le handball, au collège Bernard de Ventadour de Limoges avec l'UNSS, avant de signer sa première licence à l'ASPTT Limoges.

Et à partir de là, tout va s'accéler pour Jonathan qui va rentrer au pôle espoir de Talence, un pôle espoir assez réputé en France et qui reste l'un des meilleurs souvenirs de Jonathan. Car dés sa seconde année dans la structure de Talence, il signera aux Girondins de Bordeaux avec lesquels il évoluera en Nationale 2. "Les moments passés à Bordeaux sont inoubliables pour moi car c'est là où j'ai rencontré la plupart de mes meilleurs amis et c'est également là que j'ai appris à être un joueur de handball tout en ayant la chance de pouvoir assurer mes études" nous déclarera d'ailleurs "Jijo" en revenant sur son parcours. Pour l'anecdote, les études à Talence l'ont mené jusqu'à un BTS Action Commerciale. Mais pour revenir sur l'apsect sportif, cette signature à Bordeaux sera l'origine de sa carrière de handballeur professionnel.

Car à Bordeaux, il passera rapidement de la Nationale 2 à l'équipe D1, avec un peu de réussite d'ailleurs, il nous raconte cette anecdote étonnante: "J’étais en vacances chez un ami à bordeaux au moment de la reprise de l'équipe de D1. L'entraineur a appris que j'étais dans les parages et vu qu'il manquait un joueur il ma proposé de faire la préparation avec eux alors que j'étais censé reprendre avec l'équipe réserve". Et ça y est, Jonathan était lancé définitivement peut-on dire dans le bain du handball professionnel, "à partir de là, je n'ai quasiment plus quitté l'équipe première" rajouta "Jijo".

Vous aurez donc deviné que ses débuts en D1 ont été loins d'être mauvais ! Pour dire, lors de sa première saison, il inscrira 23 buts avoisinant les 70 % de réussite aux tirs. Et ses deux saisons suivantes à Bordeaux, en D2 cette fois-ci, de 2002 à 2004 donc, seront exceptionnelles. En effet, il inscrira la bagatelle de 152 buts sur ces deux saisons et délivrera 25 passes décisives. Toutefois, il ne pourra pas empêcher à l'issue de la saison 2003/2004 la relégation en Nationale 1 du club Girondins. Sa carrière va alors prendre un véritable tournant.

En effet, elle prendra la direction de Toulouse, club évoluant alors en Division 1. D'ailleurs, Jonathan nous explique les raisons de ce retour au plus haut niveau: "Le club de Bordeaux était descendu en N1 et après 5 ans au club j'ai ressenti le besoin de tenter ma chance au plus haut niveau ce qui a toujours été mon objectif. Toulouse était en difficultés financières et certains joueurs sont partis ce qui a libéré une place". Toutefois, il rajoutera quelque chose de très important, c'est que l'entraîneur de Toulouse n'est autre que Laurent Bezeau, technicien qu'il a connu au Pôle de Talence "cela a favorisé mon arrivée" avouera Jonathan.

Mais il prouvera qu'il a bien le niveau de la Division 1. Car sur ses deux premières saisons à Toulouse, il marquera 82 buts et délivrera 13 passes décisives. Des performances honorables pour un joueur extrêmement polyvalent. "Je préfère la base arrière. Surtout le poste de demi-centre, le rêve de tout pivot pour toucher plus de ballons" déclara à ce sujet Jonathan dans un quotidien Toulousain. Il peut donc autant évoluer sur la base arrière, en Demi-Centre notamment, qu'en étant doublure de Christophe Kempé au poste de Pivot. Mais sa saison la plus aboutie, ce sera la 2007/2008, il inscrira la bagatelle de 68 buts à environ 70 % de réussite ainsi que 13 passes décisives, autant donc que ses deux premières saisons au club. Et cette ultime saison de son contrat bien réussie lui permettra de donner une nouvelle fois un nouvel élan à sa carrière.

Car dés Mars 2008, il donnera son accord pour un contrat de deux saisons en faveur de l'USAM Nîmes Gard, un club orphelin de son Pivot et monument local à savoir Grégoire Detrez. "C'est drôle à dire mais pivot, ce n'est pas là où je suis le plus à l'aise. C'est peut-être là où je suis le meilleur mais ce n'est pas mon poste préféré, ce n'est pas là où je me sens le mieux" déclara Jonathan, toutefois, c'est bien en tant que Pivot qu'Alain Portes l'a embauché !

Depuis son arrivée, il travaille donc quotidiennement dans le but de faire les meilleures performances possibles et donc de faire oublier un joueur inoubliable de l'USAM. Souvent critiqué, ce joueur très agréable est actuellement en train de montrer un visage bien meilleur que précédemment. En effet, après avoir inscrit un 3/3 contre Dunkerque, il a signé un 5/7 à Toulouse ainsi que, Dimanche dernier, un 2/2 contre Tremblay. Tout cela porte son total de buts à 39, bien en dessous des saisons précédentes donc, mais rien de mauvais non plus. Le gros point noir reste ses pertes de balles, on en comptabilise aujourd'hui 24 ainsi que les deux cartons rouges reçus au cours de cette saison.

Bref, malgré tout cela, Jonathan a bien le potentiel pour faire de très bonnes choses à l'USAM, peut-être pas pour faire oublier Grégoire Detrez, mais en tout cas pour rentrer dans le coeur des supporters verts !

Voilà pour cette petite biographie réalisée avec l'aide très sympathique de Jonathan Roby que nous remercions. Mercredi prochain, retrouvez la bande-annonce d'un autre ex-Toulousain: William Annotel.